La reprise de la chaîne M6 serait vraisemblablement accordée au trio Lacharrière, Saadé et Courbit. En effet, on apprend dans la presse que le groupe Bertelsmann se penche actuellement sur une probable entrée en négociation avec les 3 prétendants au rachat de la chaîne. Décryptage.

L’offre de Stéphane Courbit retenu ?

Alors que la fusion TF1 – M6 n’est plus dans les cartes, le groupe Bertelsmann serait en faveur d’une revente au producteur Stéphane Courbit, jugeant son offre la plus adéquate à l’heure actuelle. Pour rappel, Courbit est à la tête de FL Entertainment, une structure regroupant Banijay et Betclic qui, soit dit en passant, est le premier groupe de contenus audiovisuels sur la planète. Pour racheter M6, Stéphane Courbit a joint ses forces au forces de CMA-CGM et potentiel futur acquéreur de La Provence, Rodolphe Saadé. Il s’est également associé à Marc Ladreit de Lacharrière, fondateur du groupe Fimalac qui compte dans ses rangs Allociné, propriété de sa filiale Webedia. Si l’offre de rachat du trio est acceptée, Stéphane Courbit sera actionnaire majoritaire avec 60 % des parts, Marc Ladreit de Lacharrière et Rodolphe Saadé étant associés à près de 20 % chacun.

20 euros par titre M6

A en croire plusieurs sources jugées proches du dossier, le trio Courbit – Lacharrière – Saadé tablerait sur une offre de 20 euros par titre M6, un montant que beaucoup d’analystes estiment généreux, au vu des performances boursières des actions de la chaîne. En outre, le groupe formé par les trois investisseurs et magnats des médias serait prêt à verser l’intégralité en liquidités, contrairement à Bouygues qui, lorsqu’il avait soumis une offre pour le rachat de M6, proposait 700 millions en liquidités et le reste en actions.

Par ailleurs, les mêmes sources rapportent que l’Autorité de la Concurrence voit plutôt d’un bon œil l’offre de rachat des trois partenaires. Une offre qui a été montée par le cabinet d’avocats BDGS. Pour rappel, le projet de fusion TF1 – M6 n’avait pas les faveurs du régulateur, au motif qu’il débouchera sur une situation de monopole sur le marché de la publicité. Cela dit, l’Autorité de la Concurrence n’a rien trouver à redire concernant l’offre portée par le trio Courbit– Lacharrière – Saadé.

Mais l’affaire est loin d’être gagnée pour autant… En effet, les trois partenaires doivent toujours faire face à la concurrence de deux compétiteurs importants, à savoir le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, ainsi que le tandem Niel – Berlusconi, respectivement à la tête de Mediawan et MediaForEurope (ex Mediaset).